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Yogater

  • Photo du rédacteur: wrebek
    wrebek
  • 1 juin 2019
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 nov. 2019

J'étais tannée de me faire piquer ici, piquer là. De me faire parler de mon risque de neutropénie et de mon taux de potassium. De me faire demander l'état de mes selles, de ma digestion, de mon appétit, de mes fonctions corporelles en général. «Et le moral? Comment ça va?» en tout dernier lieu, un peu comme une arrière-pensée.


Le moral. On peut-tu en parler du moral?! J'en avais plus qu'assez de me faire demander «comment ça va?» avec cette face de commisération réservée à ceux.celles dont on sait qu'ils.elles ne vont pas bien; mais on demande pareil. Marre que le cancer soit la seule source de sujet conversationnel dans ma vie.


Photo d'un conifère porteur de la rouille-balai de sorcière. Picture showing an evergreen tree with yellow witche's broom rust.

Besoin d'air. Besoin de lumière. Besoin d'espace. Besoin de...


Par hasard, on m'a parlé des séances de yoga offertes par la Fondation du cancer du sein du Québec. Par hasard, mais juste au bon moment.


Le yoga, j'en avais déjà fait, avant, et j'en faisais maintenant entre les traitements de chimio. À la maison, et en studio. Mais c'était des séances de yoga dit «régulier» où dernièrement, même si l'essence du yoga est le non-jugement, je passais mon temps à me juger. À me comparer non pas aux autres participant.e.s, mais à mon ancienne moi. À celle qui était capable d'enchaîner les salutations au soleil. À celle qui pouvait lever le bras gauche plus haut que son épaule.


On me parle donc de yoga-oncologie ou yoga adapté pour les gens vivants avec le cancer. «OK, mais est-ce que ce sera d'un niveau suffisant pour moi?» que mon égo s'est demandé. Autrement dit, est-ce que je vais m'emmerder parce qu'on ne fait pas de salutations et qu'on adapte toutes les positions à l'aide de traversins et autres accessoires?


Je me suis inscrite; parce que malgré tout ce que me disait ce foutu égo, je n'arrivais simplement pas à yogater «normalement».


La Fondation m'a envoyé la liste des enseignant.e.s de la région et, encore une fois un peu par hasard, j'ai choisi Marie-Ève chez Yoga Vie.

Et c'est là que, couchée sur un des tapis fournis et installés par Marie-Ève au début de chaque cours, c'est là que j'ai compris dans mon corps que l'espace, l'air et la lumière se trouvaient déjà en moi.


Malgré tous les cours que j'avais suivis avant (dont certains dans des studios renommés, à Montréal, alouette), jamais la pratique du yoga ne m'avait emplie à ce point. Et tout ça, sans faire de salutations au soleil.


Le cancer, ce n'est pas juste une histoire de maladie et de médecine. C'est aussi un chemin que l'on creuse à travers soi, vers soi.


Merci, Marie-Ève, de faire partie de ce cheminement.


 

Lorsque vous participez au Yomni de votre région, tous les fonds ramassés durant l'événement vont au financement des cours offerts gratuitement aux femmes vivant avec le cancer du sein, et ce, jusqu'à deux ans après la fin des traitements actifs. Pour vous inscrire dans la région de Sherbrooke, c'est par ici. L'événement aura lieu le 9 juin prochain, au Parc du Domaine Howard.

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